Ressources en Eau
Le Grenelle de l’Environnement en 2009 puis la Conférence Environnementale en 2013 ont dressé la liste des 500 + 500 captages nationaux les plus sensibles aux pollutions diffuses, notamment vis-à-vis des nitrates et des produits phytosanitaires. Pour ces captages prioritaires, des plans d’actions doivent être mis en place afin de préserver et améliorer la qualité des eaux brutes qui y sont captées pour l’approvisionnement en eau potable de la population, vis-à-vis de ces pollutions.
Dans le Gâtinais, les captages « Grenelle » et « Conférence Environnementale » sont les captages de Château-Renard, Courtenay, Douchy-Montcorbon, L’Aulnoy, La Chise, La Prairie, Les Trois Fontaines, Puy-la-Laude, Triguères, Montcresson et Boismorand-Les Choux.
La majorité de ces captages a fait l’objet d’études d’Aire d’Alimentation de Captage (AAC) et des programmes d’actions permettant de limiter l’impact des pratiques, notamment agricoles, sur ces captages sont en cours d’animation. Les collectivités maîtres d’ouvrages de ces captages (3 communes, 5 syndicats d’eau et l’Agglomération Montargoise), responsables de la mise en œuvre d’actions visant à préserver leur ressource en eau, ont confié l’animation de ces démarches au PETR Gâtinais montargois dans un souci de cohérence territoriale et de mutualisation des moyens. Trois postes d’animateurs sont portés par le PETR pour mettre en œuvre les programmes d’actions des différentes aires d’alimentation de captages du territoire.
Les actions mises en place s’inscrivent dans un Contrat de Territoire Eau et Climat (CTEC) 2022-2024 Gâtinais montargois, en partenariat avec l’Agence de l’eau Seine Normandie portant sur la préservation de la ressource en eau et la protection pérenne des captages.
Le budget du CTEC Gâtinais montargois est de 1 150 000 € pour les 3 ans avec une participation financière de l’Agence de l’eau à hauteur de 80% et des collectivités maîtres d’ouvrages.
|
Enjeux |
Cibles |
Thématiques des actions |
|
Enjeu qualitatif : améliorer la qualité des eaux souterraines |
Acteurs économiques non agricoles |
Accompagner les acteurs économiques non agricoles pour limiter les pollutions diffuses liées à leurs activités |
|
Acteurs économiques agricoles |
Accompagner les changements de pratiques agricoles pour réduire la présence de produits phytosanitaires aux captages |
|
|
Améliorer les pratiques de fertilisation pour éviter le lessivage de l’azote |
||
|
Développer les surfaces d’intérêt agro-environnemental |
||
|
Enjeu quantitatif : gérer durablement la ressource en eau |
Promouvoir une gestion économe en eau des activités agricoles |
|
|
Enjeux transversaux |
Améliorer la connaissance et poursuivre le suivi de la qualité de l’eau |
|
|
Poursuivre le suivi des démarches AAC avec les collectivités maîtres d’ouvrages |
||
|
Communiquer et sensibiliser sur la protection de la ressource en eau |
||
|
Animer et coordonner le programme d’actions du CTEC |
||
Qu’est-ce qu’une AAC ?
L’aire (ou le bassin) d’alimentation du captage (AAC ou BAC) correspond à la surface sur laquelle toute goutte d’eau de pluie alimente le captage, par infiltration ou ruissellement. C’est sur cette zone que les activités présentes (agriculture, artisanat, industrie, voirie, assainissement, etc.) sont susceptibles d’impacter la qualité de l’eau du captage par des pollutions diffuses. Il faut donc agir avec l’ensemble des acteurs présents sur l’AAC pour réduire au maximum les pollutions au captage et préserver la ressource en eau.
Sur le territoire du Gâtinais montargois, 10 AAC ont été délimitées et représentent une superficie de 44 620 ha dont 24 467 ha à usage agricole, soit 55%.